Rejetant la demande de rétractation des ordonnances, l'arrêt se fonde pour partie sur une enquête confiée par l'employeur à un détective privé qui a procédé à une filature du salarié de la sortie de son domicile. Or, la filature des salariés par un détective privé est illicite en ce qu'elle porte atteinte à la vie privée du salarié (Cass. soc. 22 mai 1995, n° 93-44078; Cass. soc. 26 nov. 2002, n°00-42401 : "une filature organisée par l'employeur pour contrôler et surveiller l'activité d'un salarié constitue un moyen de preuve illicite dès lors qu'elle implique nécessairement une atteinte à la vie privée de ce dernier, insusceptible d'être justifiée, eu égard à son caractère disproportionné, par les intérêts légitimes de l'employeur"), comme le relève la Cour de cassation :
"En statuant ainsi, sans écarter un moyen de preuve illicite pour caractériser le motif légitime d'ordonner une mesure d'instruction avant tout procès, la cour d'appel a violé les textes susvisés".
Cass. 2e civ., 17 mars 2016, n° 15-11412
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