Ceci a donné lieu à un arrêt de rejet de la première chambre civile de la Cour de cassation du 19 février 2013, n°11-21.310, (P+B+I), publié le jour même sur le site de la Cour, laquelle fit appel à deux accords de 1959 reconnaissant le droit aux producteurs d'exploiter les enregistrements pour la sonorisation de films cinématographiques, contre rémunération.
"Mais attendu que la cour d’appel qui a relevé que le procédé de sonorisation de films au moyen d’enregistrements phonographiques était d’un usage courant à l’époque des enregistrements en cause, a retenu d’une part, par une appréciation souveraine exclusive de dénaturation, que les accords conclus les 17 avril et 17 juillet 1959, entre le Syndicat national des artistes interprètes et le Syndicat national de l’industrie et du commerce phonographiques, opposables à la Spedidam, devaient s’interpréter comme la reconnaissance du droit conféré aux producteurs, propriétaires des enregistrements, d’exploiter ceux ci pour la sonorisation de films cinématographiques à venir, à charge pour eux de verser une redevance équitable supplémentaire aux artistes interprètes, d’autre part, que parmi les feuilles de présence versées aux débats, celles contemporaines des enregistrements réalisés entre 1963 et 1981 ne prévoyaient aucune réserve quant à leur utilisation ; que de l’ensemble de ces constatations et énonciations, elle a pu déduire que les producteurs étaient investis du droit de procéder à l’exploitation litigieuse des enregistrements en contrepartie de la rémunération supplémentaire prévue par les accords susvisés;"
Pour une précédente affaire sur le même fondement : Irrecevabilite de la spedidam (alain-bensoussan.com)
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